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Tour "lancé" du circuit CAROLE

Voilà, je me lance pour la description d’un tour (lancé) du circuit Carole :

Informations préalables :

Temps de référence 1’07’’00
Moto : 1000 GSX-R 2003
Démultiplication : 16x44
Pilote : Moyen (3 ans d’expérience sur piste)


1. Sur la ligne droite avant ALFA, alors que l’on vient de passer le troisième rapport un peu avant la passerelle « Dunlop », on a deux stratégies pour passer ce virage difficile :
a. En course on reste milieu de piste pour « fermer » l’intérieur car on se fait facilement doubler ici.
b. Pour un tour « chrono », il est préférable de rester « exter »

Le freinage se fait entre le premier et le second repère, il est assez puissant, on rentre « sur les freins » en descendant un rapport. On passe donc en seconde vitesse.

Il est important de ne pas aller chercher la corde trop tôt, car la sortie est très importante et conditionne la chicane (pas de nom particulier) qui suit. Il est tout aussi important de conserver la corde le plus tard possible pour, toujours pour cette fameuse chicane, avoir la sensation de tracer une droite entre la sortie d’ALFA et l’entrée du PIF.
Le virage est légèrement relevé et il est donc sécurisant, même s’il est impératif de ne pas fixer l’échappatoire qui attire le regard et qui fait « tirer tout droit » quand on est un peu au dessus de ses pompes !
Quand on passe la chicane, il faut prendre tout près du vibreur à droite (on voit d’ailleurs des traces de motos qui coupent trop court et passe dans la terre). A cet endroit, on ouvre les gaz en grand, on se fait une petite roue arrière (signe indéniable d’une bonne ouverture de gaz !) et on plonge dans le PIF.

Je profite du "léger" basculement de la moto dans la chicane pour passer le troisième vitesse. Le bénéfice recherché est d'une part de partir en roue arrière moins marquée à la remise des gaz, d'autre part de pouvoir sortir de parabolique à fond de trois sans avoir à passer de rapport dans la courbe ! Certains pilotes profitent de la bascule au niveau du "gauche qui tue".... mais je n'y arrive personnellement pas !

2. On est donc en troisième pour le PIF, on ne touche pas au frein !! et on entre sur l’élan. C’est un virage où on prend pas mal d’angle et où il y a encore deux stratégies :
a. en course, on peut doubler efficacement d’autres pilotes si on reste milieu de la piste. Attention de ne pas se laisser déporter vers l’exter, il faut faire un gros effort pour maintenir son regard vers l’entrée du PAF et tenir la corde particulièrement tard !!! Si on ne fait pas comme ça…. C’est pas bien comme on va le voire après…..
b. Pour faire un chrono, on va se fixer un repère exter en bord de piste et ensuite on plonge dans le PAF. On reste « corde » le plus longtemps possible pour aborder le PAF.
Il est important de garder tout de suite le filet de GAZ dans cette partie. Le ralenti à 3000 tours est super pour aider. Une vitesse de passage en courbe élevée permet, ici et à moindre effort, de gagner des secondes importantes pour le chrono final ! ! !

3. Le PAF ou « GAUCHE QUI TUE », dans le petit bout de droite entre le PIF et le PAF on remet un petit coup de gaz mais on est toujours en 3ème. Durant toute cette phase, on n’a pas le temps de poser ses fesses sur la moto car on bascule de droite à gauche en un seul mouvement. Il faut être très vif à ce moment car toute cette phase qui est appelée la partie « lente » du circuit est un gouffre à secondes.
On peut gagner ou perdre beaucoup de temps ici !!! A vous d’être mobile sur la moto. Le PAF est un virage difficile car il est en dévers, c’est là où on prend le plus d’angle et il faudra remettre gaz très tôt pour aborder dans les meilleures conditions la plus délicate de toute les courbes de Carole : la PARABOLIQUE.
Pour finir avec le PAF, quand on sort ici, on chute dans la mare à canard en contrebas (mise au sec maintenant par la direction du circuit !) et la moto a eu l’occasion de faire prestement son petit tonneau !!!

4. La PARABOLIQUE, on entre après avoir ouvert les gaz en grand à la sortie du PAF, on ne touche pas au frein !!!!!!! Mais parfois on les léchouille parce que ça rassure quand même un peu ! On est toujours en 3ème. On prend la corde tôt en plaçant le genou au dessus du vibreur. Attention au début du vibreur quand le slider le rencontre généralement ça fait mal ou le slider dégage ! le principe est d’accélérer progressivement (plus ou moins progressivement) mais en continue jusqu’à la sortie de la courbe.
Je reviendrai sur l’accélération un petit peu plus tard car il y a encore des choses à dire.
Mais pour finir avec la trajectoire, il faut ensuite se laisser déporter vers l’exter à mi-piste pour revenir ensuite pour finir la courbe sur la corde en plaçant son genou cette fois ci au dessus de l’herbe. Cette trajectoire permet de remettre plus facilement grand gaz et terminer plus intérieur cette courbe pour bien préparer la plus grande ligne droite. La vitesse de sortie de PARABOLIQUE est primordiale pour la vitesse de pointe à la fin de la ligne droite qui amène à GOLF.
Pour finir avec l’accélération, dans la configuration et à la vitesse ou je passe, je n’ai pas besoin de passer la 4ème durant la PARABOLIQUE (ce n’est pas le cas de tout le monde, dans ce cas il est beaucoup plus facile d’être en commande inversée dans le cas contraire, il faut encore dans la courbe avec le pied sous le sélecteur de vitesse pour pouvoir passer la 4ème !!!!!!) et je termine la courbe sur l’allonge de la 3ème (parfois un peu en rupture ! ! ) en passant la 4ème dans le dernier tiers.
Dans ce virage, la maîtrise de la glisse de l’arrière est un atout important car il n’est pas rare d’avoir à gérer cette situation. Bien garder en tête de ne pas couper et d’appuyer sur le repose pied extérieur si ça glisse car le hight side est fréquent et comme on va vite….ça fait particulièrement mal.

5. La ligne droite qui amène à GOLF est simple, on ouvre gaz en grand, on passe la 5ème, on va rejoindre le bord gauche de la piste au niveau du premier repère de freinage et on freine !!!!!!!! On rentre deux rapports et on passe en 3ème. Lors du freinage, on doit ressentir une compression de la fourche car on freine juste dans une cuvette. Ne pas la sentir veut dire que l’on est pas sur la bonne trajectoire.
Ce virage se prend très vite. Pour ce faire, il faut ne pas prendre la corde trop tôt, tirer relativement droit et coucher la moto pour « casser » le virage afin de relever rapidement et remettre gaz tôt.
Il est très utile de se laisser déporter au-delà du vibreur sur le « rajout de bitume » qui a un super grip !!! on met gaz en grand facilement ici. La roue arrière termine dans la terre, mais ce n’est pas grave, c’est la roue arrière !
On fait facilement le freinage aux autres pilotes ici, mais il faut se forcer dans le cas d’un intérieur à garder la corde sans se laisser trop déporter.
Pour la sortie de GOLF, il est important de passer vite et surtout de rester « dans les tours » de la moto car ouvrir les gaz en grand, dans le cas contraire, vous conduira à vous faire pourrir !!!!!

Dans ce virage quand on arrive trop vite on croise souvent les skis ! ! ! ! !

La ligne droite qui suit n’a rien de particulier, on ouvre en grand et on passe la 4ème que l'on tire jusqu'au bout du compte tours !. On prépare HOTEL.

6. HOTEL, deux stratégies :
a. Le tour chrono, on se place complètement à gauche, on freine fort et tard entre le troisième et le second repère et on rentre deux rapports. C’est un virage classique « extérieur-intérieur-extérieur ». La sortie se fait limite vibreur de l’entrée des stands. On place le genou au-dessus du vibreur.
b. La course, on se place « milieu de piste », on freine fort et tard entre le troisième et le second repère et on rentre deux rapports. Il faut garder la corde pour ne pas sortir trop large sur le vibreur de l’entrée des stands et se faire une chaleur car ça bouge pas mal alors !!!

On arrive sur la ligne droite des stands, on met gaz en grand et on passe la 3ème pour préparer DELTA.

Le tour est fini, vous n’avez plus qu’à recommencer pour améliorer et améliorer encore.

CAROLE est un circuit technique où il est difficile de rouler très vite. Les qualités nécessaires sont, pour moi, d’être un excellent freineur, avoir le « couteau entre les dents » et être très mobile sur la moto. Enfin, ce circuit impose une très bonne condition physique personnel et des freins particulièrement endurants !