Résumé de course 2004
ALBI |
« FAIT MOI HURLER MA PANTHERE,
JE SUIS CHAUD COMME LA BRAISE ! » Ce sera l’expression consacrée durant ce grand moment de rencontre que sera cette première course d’Albi du Championnat de France d’Endurance. Nouvelle équipe, nouvelle moto et nouvelles ambitions ! Nous nous retrouvons sur place le jeudi soir après que Cédric soit venu d’Orléans me retrouver et que nous ayons fait un petit crochet par Beaune pour prendre Sébastien. L’attelage Transit/Caravane nous donne un air de convoi exceptionnel mais nous déambulons sans souci jusqu’au circuit du Séquestre après une dizaine d’heures de trajet et quatre plein de gasoil….pffffff. L’installation le jeudi soir se déroule rapidement grâce à l’espace gentiment conservé par Alain GOMEZ et nous érigeons barnum et espaces de vie et de mécanique aussi rapidement que nous le pouvons pour aborder le moment le plus attendu du week-end qui s’annonce….. l’apéro ( Hummm ! )! L’appel des saveurs alcoolisées étant notoirement connu…. Loïc LORILLON ( ça, c’est moi ! ), sa femme Isa ainsi que sa sœur et son mari nous rejoignent pour que tous ensemble nous nous retrouvions chez la smala GOMEZ. Le repas nous amène bien tard et après avoir refait le monde de la piste et s’être tous promis de nous pourrir mutuellement dès les essais libres du lendemain, chacun essaie de trouver le sommeil qui réparera cette première journée…… Durant la nuit, les hostilités du lendemain sont annoncées : il pleuvra ! Vendredi 7 mai : Le circuit présente un nouveau tracé avec une chicane qui casse le droite qui finit la ligne droite des stands. Ce tracé sécurise bien cette partie qui était vraiment « gros cœur » auparavant, mais il va falloir se faire de nouveaux repères (ah ben, de toute façon, j’ai jamais roulé à ALBI, alors…). La matinée vraiment détestable en terme de conditions météo sera dédiée à la préparation de la moto et de l’équipe de mécaniciens qui doivent « apprendre » la machine…. Et l’après-midi avec ces 6 séances de roulage ( je vais enfin pouvoir découvrir ce fameux circuit bosselé et la moto !)…un coup sur le mouillé, sur le séchant et le sec (pas longtemps toutefois !) et ces 5 changements de pneumatiques vont permettre de roder la bonne gestuelle (n’est-ce pas les mécanos !) ainsi que nos jeux de plaquettes pour la course et les qualifs, et d’apprendre la terminologie spécifique à ces journées….. à savoir que pour pouvoir participer à une série.. il faut avoir un «ticket» et non courir chercher un «cliquet»….n’est-ce pas Cédric ! Le soir on «rendra» l’invitation à manger de la veille du Team A-Z et on se couchera bien sagement pour être en forme car les séances qualificatives c’est demain … miam…… ça commence (ah ben, d’puis l’temps qu’on attends ça) ! Samedi 8 mai : Et voilà, c’est parti pour 2 séries chacun ! Après avoir pulvérisé notre pneu pluie arrière (ça pour être malade, il était malade) et compte tenu de la météo qui n’a fait que de changer depuis hier.. mais qui semble se stabiliser pour l’instant sur la position « pluie », je pars pour ma première série avec « pluie banane soft » et trouve un 1:46.056 qui me place 36 ème de la série…. Autant vous dire que je suis déçu ! Lol’ commence sa série en fin de matinée, il ne pleut plus et la piste de mouillée en début de série devient séchante sur la fin. Les chronos descendent pour tous et Lol’ nous sort un 1 :39.707 qui le place en 29ème position sur sa série. C’est un bien meilleur temps, et je dois baisser mes chronos impérativement, je compte sur une série séchante, mais la météo est capricieuse et il pleut à verse juste avant ma série de l’après-midi. Je suis motivé et débranche quelques neurones (ah ben ça, c’est sur !), j’ai bien raison car je suis récompensé d’un jolie (pour moi….restons modeste !) 1:42.407 avec le 15ème temps de ma série. Nous présentons le panachage des série pour la constitution de la grille de départ et Lol’ s’engage avec sérieux pour sa série qui se déroule dans de bien mauvaises conditions climatiques (pour pleuvoir, ça pleuvait) et il obtient le 16ème temps avec un 1:45.673. Le panachage n’aura pas lieu, bien que les conditions des séances d’essais qualificatifs ait été très différentes les unes des autres, la grille sera composée avec le cumul des deux meilleurs temps de chaque pilote. Nous sommes (l’équipage EP Racing Team) en finale B en 12ème position. Bon, il n’y a plus cas faire une bonne course ! ! ! La soirée est réservée à l’installation du box que nous partageons avec le Team A-Z (Alain GOMEZ et Vincent COMBALOT) excusez du peu…. Nous étions avec les futurs vainqueurs de la finale B. Une soirée qui nous mène bien tard car nous répétons les gestes élémentaires du lendemain. Le couché est plus délicat, les esprits sont surchauffés par l’enjeux du lendemain et nos mécaniciens (Sébastien et Cédric plus particulièrement), chauds comme la braise, vont tenter de faire rugir de plaisir la panthère qui sommeil en eux ! ! ! ! On n’a pas osé prendre de photos, elles auraient été inévitablement censurées….IRF IRF IRF ! (Et mon chéri par-ci, et mon poussin par-là !) Dimanche 9 mai : C’est Lol’ qui prend le départ (Hou làlà !). Il fait beau et la journée devrait rester ainsi (elle le fera et nous lui en somme grès !). La moto est chaussée en Supercorsa SC1 avant et SC2 arrière et les réglages seront ceux que nous avons trouvés lors des essais libres sous la pluie……On verra bien ! Le départ est donné et Lol’ est bien en jambe et tourne au mieux en 1:31.977 alors que les hommes de tête sont en 1:27.357 pour leur meilleur chrono ( sur toute la course, pas à ce moment là, hein ?! ). Lol’ remonte des places et nous sommes 7 lorsque la fin de son relais (45’) arrive. Les indications au panneau de chronométrage sont données T4-T3-T2-T1 tout le monde est prêt dans le box pour notre premier ravitaillement…. On attends……on attends……Isa au chrono me fait signe que le temps d’un tour vient de s’écouler….. mauvais signe….. on attends toujours……le speaker annonce « Gros problème pour la numéro 110 qui vient de chuter dans le virage n°7 » (pour info, c’est un gauche après la plus longue des lignes droites le compteur indique 299 au freinage à 170 m environ ! ! ! ! il ne fait pas bon tomber à cet endroit ) Le moment le plus difficile d’une course survient….. on attends d’avoir des nouvelles tout en flippant pour Lol’ quelques minutes plus tard….on le voit arriver au bout de l’entrée des stands (coucou, c’est moi !)…on attends qu’il franchisse la limite définie par la direction de course pour lui apporter notre aide et hop…tout le monde dans le box ! Lol’ arrive exténué par son effort (ah ben ça, c’est sur) et nous indique qu’il n’y a plus de frein avant sur la machine …. Ouf !!! On se met immédiatement à sa place pour apprécier la frayeur qu’il a du se faire ! On fait le tour de la machine….. elle n’a presque rien : un levier de frein, une bulle, les polys frottés et la source de nos soucis : il manque deux plaquettes et l’axe qui les tiens ! ! ! ! Ah ben oui….ça freine moins bien comme ça (ben, ça freine pô du tout !)! Je cours kidnapper un axe de plaquette à l’équipage 49 (François RETAILLEAU et Laurent YVIN) qui sont en finale A et n’ont pas immédiatement besoin de cette pièce à 2 euros ! Au fait, merci de nous avoir si gentiment autorisés à cannibaliser votre fier destrier. Pendant se temps, les mécanos démontent et remontent les pièces de la moto. On remplace les plaquettes d’origines avec lesquelles nous devions faire la totalité de la course par des AP Racing SRR dont nous ne connaissions pas (remarquer l’emploi du temps….car maintenant nous maîtrisons parfaitement !) la longévité. Je prends mon relais, nous sommes en dernière position, et ouvre le plus fort immédiatement, je suis vite stoppé dans mon élan…les écopes d’air se font la valise. Je termine mon tour en tenant les écopes à leur place pour ne pas quelles tombent, ça va les chutes pour aujourd’hui ! Arrêt au box pour donner les pièces volantes au mécanos et c’est reparti…. Très vite, en voulant rouler vite, je me crispe et j’ai une crampe dans l’avant bras. Je cherche à la faire disparaître en me concentrant sur la moto qui est devant, en rendant un peu le rythme, en pensant à autre chose, mais rien n’y fait…je suis obligé de rouler en dessous de mon rythme et je suis en 1:36-1:37. Mon relais se termine et je donne la moto à Lol’ (Hé ben, faut y aller, j’espère qu’y a des freins !). Lol’ fait un super relais (merci) et remonte des places….nous étions dernier et avec ses efforts nous revoilà 35ème. Les chronos sont sympathiques 1:30’’977 et Lol’ se fait plaisir sur la moto. Lorsque qu’il rentre en box pour le relais de fin de course, il me lâche « fais gaffe, il n’y a plus beaucoup de frein, la poignée est spongieuse ! » (oui oui, c’est vrai !) Je ne regarde pas les plaquettes, je verrai bien en course ! Le ravitaillement est assez bon, et je pars en toute confiance avec un avant bras refait à neuf grâce au soin de Céline (Mistigrette sur le forum ER), je me sens super bien s’attaque, les chronos descendent 1:32, ca va envoyer du gaz ! Je ressens toutefois quelques alertes au niveau du frein avant, mais pour l’instant ça tiens ! Bout de ligne droite (au même endroit où Lol’ est tombé !) je double un concurrent, freine tard et manque de tirer tout droit….les freins c’est plus vraiment ça. J’insiste, mais rien n’y fais, ça freine plus ! il me reste quelques tours encore à faire, je les parcours comme je peux dans les chronos les moins pourris que je puisse faire…..et nous franchissons la ligne d’arrivée avec la satisfaction du devoir accompli ! Dans le box, on jette un œil sur les plaquettes, la ferraille de chacune d’elle est largement entamée. Maintenant on sait, les AP Racing SRR ne tiennent pas (mais alors pô du tout !!) ! On assiste super content au podium d’Alain GOMEZ et de Vincent COMBALOT en leur promettant d’être un peu plus présent pour la prochaine course a LEDENON le premier week-end du mois de juin (ouais !!) . EP Racing Team remercie l’ensemble de ses partenaires pour leur soutien dans notre participation au Championnat de France d’Endurance : DM LETTRES, AEROGRAPHE, DAFY MOTO, YOHANN MOTO SPORT, HAIR LINE, AX’S RACING, ESPRIT-RACING, NT BOIS, et les magasins SUPER U. Et bien sur les pilotes remercient l’équipe des mécanos (Sébastien, Cédric et Momo) ainsi que les Chronométreuses (Isa et Floflo) sans leur présence et leur motivation…le week-end n’aurai pas eu la même saveur ! Rendez-vous à LEDENON Eric PICQUOT & Loïc LORILLON En italique : les commentaires de Loïc |
Résumé de course 2004
LEDENON |
« DU VENT, DU VENT…… DE L’AMBIANCE,
DE LA BONNE HUMEUR……MAIS DES RESULTATS QUI SE FONT ATTENDRE…… » C’est parti pour la deuxième manche du Championnat de France d’Endurance qui cette fois se déroule sur l’exigeant circuit de Ledenon. Afin d’être dans les meilleures conditions possibles d’installation nous décidons de partir plus tôt que d’ordinaire et le trajet vers le circuit de Ledenon est englouti dès le mercredi. Pas de souci particulier, si ce n’est que le convoi EP RACING TEAM est bien lent et le trajet ressemble à une traversée du désert……interminable et fatiguante. Nous arrivons largement en fin d’après midi et le vent est déjà bien installé. J’avais prévenu Cédric qu’à Ledenon, il y a des montées, des descentes et du vent qui fatigue autant les corps que les esprits….. j’aurai raison ! Nous procédons à l’installation de la caravane et de la tente avec l’aide précieuse des motards et pilotes allemands qui roulent sur le circuit depuis deux jours. La première nuit sera plus que venteuse et quasi blanche. Pffff ça commence bien ! Jeudi 3 juin : Pas de roulage, nos amis allemands, bien que très serviables, ne nous acceptent pas dans leurs séances de roulage. Bon pas grave, on va aller à la mer ! Et bien non, le vent va nous occuper toute la journée en ne cessant de s’amplifier pour atteindre des bourrasques proche de l’ouragan enfin c’est ce qui nous a semblé. En fin de journée, le vent ne peut plus être géré : les renforts placés sur la tente n’ont pas tenu et les arceaux sont cassés. On démonte en catastrophe pour éviter le pire. Les mécanos dormiront dans le camion. On essaie de monter le barnum pour abriter la moto et le matériel d’atelier…. Il reste en place 3 secondes avant de rendre l’âme sur le toit de camion de nos voisins…. Pfffff le week-end va être long à ce rythme. Afin d’accroître le confort du team, rendu bien précaire, nous décidons de louer un box. Alain GOMEZ et Vincent COMBALOT #6 ainsi que François RETAILLEAU et Laurent YVIN #49 viendront partager cette location. L’ambiance prend alors une tournure plus chaleureuse et festive, les tracas du vent sont oubliés et le repas collectif prend l’allure d’un immense apéro de bienvenue…. Chouette moment ;-) Vendredi 4 juin : Voilà le moment tant attendu….. On va enfin pouvoir rouler sur ce circuit que j’aime bien enfin d’après mes souvenirs qui datent quand même de l’année dernière ! Les actions obligatoires sont assez rapidement réalisées (administratif et contrôle technique) mais pour l’achat des séances de roulage libre…… l’organisateur est un peu à la ramasse. Michel FONTANA est seul pour organiser et réaliser la vente des séances et la queue des pilotes et team manager est très rapidement importante. Résultat des courses : on n’a pas de série pour le matin ! GRRRRRR, on n’est vraiment pas content ! On parvient toutefois à décrocher un roulage durant midi et l’après-midi sera plus généreuse, Lol’ et moi pourront rouler trois fois chacun…… c’est mieux que rien mais cela sera très certainement insuffisant pour moi qui est bien trop peu de roulage depuis le début de la saison et encore plus pour Lol’ qui a aussi peu de roulage et ne connaît absolument pas le circuit….. Bon, on verra bien…gardons le moral. Les premières séries pour se remettre en mémoire le tracé. Premier constat j’aime toujours autant ce parcours qui demande engagement de soi et précision dans les trajectoires et de surcroît sur ce grand huit…on ne s’ennuie jamais ! Vincent NOUYRIGAT est là pour nous aider à mettre la partie cycle de la moto au point. Il fait ses premiers commentaires en situation statique et règle la moto selon son avis. J’ai pleine confiance dans les compétences de Vincent et même si je suis un peu surpris des directions prises…… les séances d’essais sont là pour faire des essais, alors essayons ! Lol’ commence et revient avec les yeux qui sortent des orbites…… il est impressionnant ce circuit ! Je pars pour ma première série et je rentre au bout de deux tours pour donner des consignes à Vincent…… On freine l’hydraulique de détente et de compression car il faut assagir l’avant de cabri de la moto. La journée se déroule ainsi, à mettre au point la moto pour que nous nous sentions en sécurité et que le pneu AR ne souffre pas trop sur les gros appuis à droite qu’impose la tracé. Le résultat est atteint la moto est facile, sure, et les pneus s’usent proprement ! Merci Vincent pour ton aide ;-) Mais les chronos ne sont pas au rendez-vous…… autrement dit : je me traîne ! Lol’ est aux prises avec les exigences de la découverte et de l’apprentissage des entrées dans les gauches aveugles ! ! ! il est complètement déçus par ses performances. Il n’avait jamais eu l’occasion d’être confronté à une situation d’adaptation qui lui pose autant de problème……Bon on se remonte le moral comme on peut et on se dit que demain…… Ca va saigner ! ! ! Le soir avec toute l’équipe EP Racing Team, le Team A-Z, SpeedYann & Christelle ORSY, et notre incontournable animateur de soirée Yannick PACAUD #32 ( merci pour ta bonne humeur et ton humour salvateur ;-) ) nous partageons un super moment de détente et de cordialité. Chacun aide l’autre, les conseils de pilotages sont légions, les informations pertinentes données par Vincent COMBALOT nous serons précieuses pour les séances qualificatives du lendemain. Nous ne nous couchons pas trop tard avec dans nos esprits le tracé qui se déroule ajouté de tous ces précieux conseils… seul dans ce parcours idéal vient s’immiscer la vision de Cédric en Peewee avec combarde, casque, gants et panneau de chronométrage en train de parcourir poignet de gaz dans le coin le circuit et tenter de poser le genou ! ! ! Grand moment de rigolade ! La nuit ne sera pas aussi bonne qu’on l’avait souhaité….le vent se lève à nouveau et la caravane danse la samba toute la nuit ! ! Samedi 5 juin : Je fais la première du matin et de l’après-midi ! La moto est fin prête les mécanos ont super bien bossé. On a des « balles » et des plaquettes neuves, bon c’est le moment de mettre du gaz. Je me laisse porter par le flot des concurrents et cherche une bonne roue à prendre. Elle ne vient pas ! Je me débrouillerai seul. Je termine ma première séance, qui s’est déroulée avec un vent à décorner un bœuf, avec un chrono que je n’ose même pas regarder……. 1’39’’5. Je suis à 1,5 secondes de mes performances de l’année dernière. Autant dire que je suis déçu ! Lol’ se lance pour sa séance et revient avec un chrono moins bon que le mien…... bon et bien il ne faut pas en rester là ! Ils nous restent les séries de cette après-midi pour se lâcher et gagner les précieuses secondes qui nous manquent ! 14h je suis remonté à bloc ! Une vraie pendule avec des piles neuves ! Comme dirai Cédric : Ca va saigner ! je me lance, part le plus vite possible sans me poser de question, ne regarde pas l’alfano et dès que les premières fatigues apparaissent je rentre ! Je jette un œil sur le compteur « juge de paix » et MERDE ! J’ai fait mieux mais vraiment pas assez 1’39’’0. Je prends le temps de souffler et exprime mon désarroi à qui veut bien l’entendre. Yannick MEYER (Notre SpeedYann à nous qu’on a sur ER !) est juste à côté, il m’écoute et me dit « tu n’as plus rien à perdre tu fais un tour de chauffe puis deux tours à bloc et tu rentres ! » Oh…… pourquoi pas ! l’idée me plaît ! je me prépare en faisant le vide dans ma tête et GO pour trois tours. Premier tour pour se mettre en jambe et préparer la ligne droite. Dès la cuvette je mets le plus gros gaz possible pour avoir la meilleure vitesse. Arrive le premier gauche du triple, freinage le plus tardif possible, je rentre un rapport et je lâche les freins…OUPSSSS ça rentre vraiment fort ! bien prendre la corde et ensuite se laisser déporter…le deuxième gauche…penser à bien serrer la corde….mettre le petit coup de gaz pour aller chercher le troisième…relever le moins possible la moto pour rentrer une vitesse avant le dernier gauche… Ca passe bien, je suis bien là ! Gros coup de gaz pour aller chercher le virage du pont…pas trop freiner et prendre la corde tard….Ça passe ! Je me laisse bien déporter et là gros gaz…ça doit partir en weehling sinon c’est pas bon ! OUPSSSS ça part bien là. Le « gauche qui tue », être attentif à ne pas freiner trop tard pour ne pas être en vrac….je prends bien comme repaire le petit arbre à droite (pour une fois qu’il y a un repaire…je vais pas le louper !) extérieure attendre, attendre, et corde bien tard…je frotte le cale pied … c’est bon signe…allez maintenant la toboggan ! ! ! passez tout de suite la trois et la quatre garder gaz le plus longtemps possible dans la descente… juste lécher les freins pour le virage du camion…OUPSSSS ça passe.. Mais là je commence à avoir chaud…beaucoup de virages où mon petit cœur en prend un coup ! le droite qui suit le virage du camion…mettre la moto droite le plus vite possible et gaz à bloc pour le virage que je préfère le gauche en aveugle avant le fer à cheval…… bien attendre le cône rouge avant de basculer à la corde…le genou bien au dessus du vibreur et gaz avant le fameux « fer à cheval ». Prendre la trajectoire la plus « superbike » possible et casser se fichu pourrisseur de chrono. Ça va pas trop mal, tout de suite passer le rapport supérieur en basculant sur le droite qui suis et mettre gaz le plus possible dans la descente. Dernier virage, la cuvette : prendre fort les freins, lâcher dès que possible et surtout remettre gaz dans la montée en chargeant l’avant pour éviter le wheeling. Trois, quatre, cinq et c’est reparti pour le deuxième et dernier tour et j’essaie encore un peu plus fort. Je commence à être sérieusement fatigué, mais bon je m’accroche et ne jette même pas un coup d’œil à l’alfano…je n’ai pas le temps d’ailleurs ! Je termine le second tour et rentre au box en relâchant. Je ne regarde toujours pas l’alfano…trop peur d’avoir fait tout ça pour rien ! De retour au box, je me décide à consulter le fruit de mes efforts : 1’36’’4……..YES ! Ce n’est pas merveilleux, mais ça me fait chaud au cœur… je suis content de moi ! Lol’ aussi apparemment et il me gratifie d’un « tu m’épates ! » Merci SpeedYann pour ce petit coup de conseil qui m’a permis de reprendre confiance en moi ;-) Lol’ ne parviendra pas à améliorer son chrono de qualification… il me dira par la suite qu’il n’apprécie pas beaucoup ce tracé… il n’est pas le seul, nombre de pilote n’aime pas ! L’inévitable arrive nous sommes en finale B et à une place sur la grille qui n’est vraiment pas agréable…… On part en 27ème position. Ayant le meilleur chrono, je prendrai le départ et ensuite la course ! On reprendra le même box. Ce qui fait que l’installation sera des plus rapide. Les mécanos font vite et bien leur travail de préparation de la moto pour la course du lendemain et peuvent même prêter mains fortes aux Teams voisins ! La soirée est fort agréable, et nous passons un bon moment avec toute notre équipé. Cela nous réchauffe un peu le moral et nous nous couchons avec la ferme volonté de faire de notre mieux ! Dimanche 6 juin : Mise en prè-grille, tours de chauffe et c’est parti pour un tour de 3h de grand huit ! je prend un bon départ et gagne de nombreuses places. Je remonte les pilotes adverses un à un en roulant dans un bon rythme (pour moi…j’entends hein !). petit signe d’alerte, la poignée de frein mollie dangereusement. Pffff on ne va pas remettre notre problème de frein d’Albi sur le couvert de Ledenon…… Je suis obligé de rendre la main pour régler la garde du frein sur la position 1, c’est bon le levier est de nouveau ferme, mais je me suis fait déboîter par un paquet de pilote. Il faut tout refaire, pas de problème je m’y recolle. Mon relais passe à la vitesse grand V, et je suis surpris qu’Isa m’indique la procédure de ravitaillement. Bon déjà une bonne chose de faite, un premier relais sympa ;-) Je rentre au box, on fait le ravitaillement, et Lol’ s’y colle……pour un tour……il y a une chute et le pace-car est sur la piste. Pfff dommage, on a fait le ravitaillement un tour trop tôt, on aurait pu bénéficier des tours à la vitesse de l’escargot du pace-car pour perdre moins de tour et donc de place. Lol’ fait son relais dans de bonnes conditions (enfin il me semble !) et me repasse le guidon. On pert du temps dans le ravitaillement, l’Acerbis s’écoule mal, la prise d’air du réservoir n’est pas suffisante et étrangle l’écoulement. il va falloir remédier à ça pour la prochaine fois ! je pars le couteau entre les dents et remonte du monde. Le pace-car viendra calmer mes ardeurs et lorsque qu’il quittera la piste, je resterai bloquer derrière un concurrent que je ne parviendrai pas à doubler malgré mes multiples et parfois risquées tentatives. ( je m’excuse auprès de lui……pour les assauts parfois chauds que je lui ai prodigués ;-) ) Je rentre au box content car j’aurai bien fini par perdre patience et commettre très certainement une erreur. Lol’ prend son dernier relais après un ravitaillement interminable (fichu Acerbis !) et nous passerons le drapeau à damiers à une place qui ne nous donne pas satisfaction. Promis, on change la stratégie de course pour Carole et on améliore le ravitaillement ! EP Racing Team remercie l’ensemble de ses partenaires pour leur soutien dans notre participation au Championnat de France d’Endurance : DM LETTRES, AEROGRAPHE, DAFY MOTO, YOHANN MOTO SPORT, HAIR LINE, AX’S RACING, ESPRIT-RACING, NT BOIS, et les magasins SUPER U. Et bien sur les pilotes remercient l’équipe des mécanos (Sébastien et Cédric) ainsi que notre chronométreuse officielle (Isa) sans leur présence et leur motivation…le week-end n’aurai pas eu la même saveur ! Rendez-vous à CAROLE Eric PICQUOT & Loïc LORILLON |
Résumé de course 2004
CAROLE |
« Une manche du Championnat de
France d’Endurance dans un mouchoir de poche ! » Et oui ! Carole fut comme un mouchoir de poche pour cette manche du CFE ! Avec très peu de place pour chacun, une météo incertaine qui nous a laissée dans l’expectative tout le week-end, des conditions d’accueil (sanitaire, douches, etc……et surtout de box pour la course !) particulièrement difficiles et fatiguantes, et enfin dernier élément mais pas le moindre, la piste elle même qui d’une part est une véritable patinoire lorsque la pluie arrive et bien évidemment pour ce week-end elle sera de mise !) et d’autres part : tellement petite que sa capacité d’accueil imposera à l’organisateur de scinder la course en trois manche A, B et C ! dont une qui se déroulera pour les moins chanceux et les moins rapides juste après les dernières séances d’essais qualificatifs ! Mais bon comme Carole sera toujours Carole ( proverbe chinois… ), qu’il y a trop peu de circuit en France pour faire les difficiles et souhaiter la fermeture d’un seul d’entre eux et qu’une course de plus sur le Championnat s’est toujours mieux qu’une course de moins ( ça, c’est sur ! )…… Il en sera ainsi….. Nous serons là et bien là pour nous faire plaisir et comme d’habitude faire de notre mieux ( hum hum !! ) ! Place à la course ! Jeudi 1 juillet : Comme on est « à la maison » ( pas pour tout l’monde ) j’arrive tôt le jeudi après n’avoir fait que deux heures de route ! C’est cool, évidemment ce qui est bien pour moi ne l’est pas pour mon copilote qui lui venant de Biscarosse…..Carole c’est le bout du monde ( Boh, j’ai pu jouer à Dédé l’routier ) ! Sur place, toute l’équipe habituelle est déjà présente (Alain GOMEZ, Vincent COMBALOT, Yannick PACAUD, Yannick MEYER, Christelle ORSY, François RETAILLEAU, Laurent YVIN, et encore plein d’autres …..) mais l’installation est plus compliquée encore que d’habitude ( le manque de place souvenez-vous ;-) ) et cela nécessite quelques déplacements et redéploiements pour que tous nous soyons correctement imbriqués ! Pour ce jeudi, séance de roulage ouverte au public ! alors on ne se gène pas pour commencer à mettre au point la moto. Je roule tranquille sans alfano…. Mais je constate que le petit challenge que je me suis donné, vient s’en cesse m’houspiller les neurones ! Bon si je veux pouvoir encore me regarder dans une glace ( ben oui autant que la sanction soit importante…..sinon…c’est pas rigolo ! ) il va falloir qu’à la fin du week-end, un petit 1’07 soit affiché sur une feuille de chronos officielle ! Lol’ et Isa arrivent dans l’après-midi et en fin de soirée l’installation est enfin aux petits oignons ! J’en profite pour remercie très chaleureusement ( merci, merci, !! ) et sincèrement ( encore merci ) Yannick MEYER, Christelle ORSY et Régis POITEAU pour nous avoir accueillis les bras ouverts et qu'ainsi nous ayons pu bénéficier d’une partie de leur grand barnum pour y installer notre atelier et notre coin restauration ! (les coups de vent que nous avons connus à LEDENON ayant salement abîmés notre matériel : tente et barnum !), Un bon repas pris en commun nous prouve à nouveau à quel point nous nous sentons bien tous ensemble : blagues ( c’est deux belges à un feu rouge, y’en a un qui dit : « c’est vert ! », et l’autre répond : « ben, ché pô moi, une grenouille ! », ok je sors ! ) , rires, échanges sérieux d’informations, coups de main divers….. enfin la course c’est aussi ça ! et c’est vraiment bon ! Vendredi 2 juillet : Pour ne pas que nous nous retrouvions comme à LEDENON avec une peau de chagrin en office de séances de roulages…nous sommes prêts aux aurores ! Contrôles administratifs et techniques sont rapidement menés. Tiens le contrôle de l’extincteur passe cette fois ci, alors qu’à LEDENON il était hors de question qu’il soit accepté ! Bon tout change OK mais à ce point, on l’avait espéré mais pas imaginé ! Idem pour les séances d’essais libre….. malgré notre insistance et notre patience, il ne sera pas possible d’avoir plus de trois séances d’essais libre pour la journée…. Va comprendre Charles ! ( enfin si on comprend, c’est l’histoire du « mouchoir de poche » ) comme je connais mieux le circuit et que j’ai déjà roulé hier, Lol’ fera deux séries sur les trois ! Les chronos ne sont pas géniaux, mais surtout on détecte un sérieux problème de frein (frein… quel frein !). Sur cet exigeant circuit, notre frein fond comme neige au soleil et être en bout de ligne droite avec un levier qui vient s’appuyer contre vos doigts n’est pas la situation rêvée à Carole ! Voilà l’objet de nos grands moment de mécanique pour cette course : purger et vidanger le circuit de frein avant ! on va tout essayer comme liquide et même faire venir de Troyes par coursier dédié ( merci à mon ami Denis BERARD ) un liquide spécial très haute température utilisé en rallye automobile ! on finira par obtenir quelques choses de suffisant mais jamais de complètement satisfaisant ! Bien évidemment la journée passe dans ces conditions extrêmement vite et nous voilà déjà le soir devant l’apéro ( ha…..) ! tiens habituellement c’est plus sage le vendredi soir….mais ce soir un vent de folie passe sur les paddocks et l’apéro persiste et l’amusement aussi ! Nous aurons aussi l’occasion de voir à quel point ceux qui nous soutiennent, sont particulièrement motivés. Ainsi, Mistigrette (Céline DELMAS) qui officie comme masseuse de nos corps et membres meurtris, reviendra de quelques moment d'absence avec sculpté dans ses cheveux les numéros 110, 111 (Team de Christelle ORSY) et 6 (Team d'Alain Gomez).... Passion quand tu nous tiens !!! Merci pour cette grande preuve de soutien Céline. Samedi 3 juillet : C’est parti ! Ouf, je suis tendu comme une arbalète ( tant que c’est pas comme un string ! ) ! j’ai vraiment envie de la faire cette pendule ! C’est Lol’ qui commence et revient avec un premier temps matinal de 1’09’’ 591 ( ouin…j’veux mourir !) . Il n’est pas satisfait car ses chronos à Carole sont de l’ordre de 1’07’’ habituellement. Loïc a du mal à se faire au 1000 gex ! Dans l’absolu ou à celui là en particulier ? difficile à savoir ! Ma séance arrive, pffff je suis toujours aussi tendu, il faut que je me décontracte. Car si une chose est certaine, c’est qu’à Carole rouler contracté est synonyme de mauvais chronos ! Je me lance et cherche à faire immédiat l’effort pour ne pas tomber dans mes travers habituels à Carole et avoir un faux rythme ! je m’arrête à mi séance, consulte l’Alfano……………… et merde ! 1’09’’457. Je me laisse craquer un petit coup en espérant évacuer un peu de cette pression que je m’impose à vouloir faire cette pendule ! et je repars…. Je roule encore plus tendu….je rentre sans avoir fait mieux ! Autant vous dire qu’après cette série, je ne suis pas très fier ni content de moi ( ah ben on est deux ! ) ! J’aborde les séries de l’après-midi avec un autre d’état d’esprit et beaucoup plus sereinement…..je me dis que je vais faire ce que je peux….même si cela ne me plaît pas de rouler dans ces temps ! Lol’ part pour sa série mais ne parvient pas à améliorer ! Je me prépare, me disant intérieurement que je n’ai rien à perdre et tout à gagner…et en me rappelant les conseils très pertinents qui m’ont été donnés par Ludovic THERET ( grand merci à toi Ludo ! ) alors je pars tranquillement et augmente le rythme progressivement mais régulièrement. En roulant je ne regarde pas l’Alfano mais me concentre pour à chaque tour être au mieux et prendre systématiquement un risque ! Je roule seul sans parvenir à prendre de roue et vais au bout de ma série ! Consulte le juge de paix ! 1’08’’269…. Je suis content ! Je n’explose pas de joie car le fichu 1’07’’ de mes attentes n’est pas présent, mais je suis content car j’apporte un temps à l’équipe qui, je l’espère, nous évitera d’être en finale C. Chacun des participants attends avec plus ou moins d’impatience ou de certitude le cumul des temps de chaque team et leur classement pour savoir qui participent aux différentes finales ! Pour notre part, nous espérons être en finale B. Isa revient et nous annonce que nous participons à la B et que nous sommes en 27ème position sur la grille de départ ! c’est la première fois que je suis si heureux de faire cette finale, et je ne boude pas mon plaisir en appréciant pleinement ce moment. On regarde les concurrents de la finale C qui nous offrent une très belle course et ensuite, après avoir préparé la moto pour la course du lendemain matin, nous nous offrons un repas collectif et festif qui va se prolonger bien tard dans la nuit ! Pour remercier nos voisins d’avoir si tardivement manifestés leur joie de participer à la final A et avoir exposés à très haute voie et renforts d’onomatopées illustratrices de tous les passages en courbes, je serai très matinal pour aller secouer leur caravane et bruyamment leur rappeler qu’ils avaient à venir nous soutenir (mon bon Yannick PACAUD que j’aime IRF IRF IRF !) Dimanche 4 juillet : La préparation du box est simple…..car il est petit ! toutefois rendu bien agréable car nous le partageons avec l’équipage #111 (Christelle ORSY et Régis POITEAU) qui nous le sauront plus tard monteront sur la deuxième marche du podium (félicitations à eux deux pour cette belle performance). Nous tenons compte des enseignements de la course de LEDENON en ne réalisant que deux ravitaillements avec trois changements de pilotes, de plus les modifications apportées à notre système de ravitaillement s’avéreront pertinentes (moins de 30 secondes pour faire le plein, c’est sur , c’est mieux !). Premier départ et première sortie du « pace car » avec le pilote en pole qui embarque, lors d’une roue arrière intempestive, deux autres concurrents. On recommence, deuxième départ que je prend assez prudemment et où je gagne quelques places. Au bout d’une heure de course, je confie le guidon à Lol’ nous sommes 17ème ! Lol’ fait un super relais malgré les conditions qui sont depuis le début de la course particulièrement délicates en effet il pleut occasionnellement ainsi la piste est tantôt sèche ou mouillée et il est très difficile de choisir le bon rythme. De très nombreuses « virgules » nous rappellerons à l’ordre quand le rythme adopté ne correspond pas aux conditions de piste ! quand Lol’ me cède la place nous sommes 13ème après avoir été 6ème à la faveur des différents ravitaillement des autres teams. Lors de mon dernier relais, tout se passe bien jusqu’au moment où je suis persuadé d’être crevé de l’arrière tellement je glisse. La piste est complètement incertaine… je ne sais plus adapté mon rythme. Je décide de faire un arrêt au stand pour vérifier l’état du pneu…. Il est encore bon….mais j’ai perdu confiance dans l’adhérence du pneu ! Comble chance, je suis juste à mon changement de pilote sans ravitaillement, Lol’ reprend le guidon et termine la course sous un déluge d’eau. nous finissons 15ème ! Globalement, nous sommes satisfait de notre course et de notre place ! Car nous sommes rester sur nos roues (il y a eu de nombreuses chutes heureusement sans gravité) et avons eu l’occasion de mettre en application une stratégie plus performante ! EP Racing Team remercie l’ensemble de ses partenaires pour leur soutien dans notre participation au Championnat de France d’Endurance : DM LETTRES, AEROGRAPHE, DAFY MOTO, YOHANN MOTO SPORT, HAIR LINE, AX’S RACING, ESPRIT-RACING, NT BOIS, TONNELLERIE de MERCUREY, et les magasins SUPER U. Et bien sur les pilotes remercient toute l’équipe (Cédric, Isa, mon père Jacky ), Ludo THERET pour son investissement à nous soutenir et nous conseiller, Yannick MEYER pour la qualité de son accueil et sa gentillesse à nous héberger, Christelle ORSY pour son sourire et son charisme, Régis POITEAU pour les divers prêt de matériel qui nous ont très largement facilité la vie, mon ami Denis BERARD pour avoir fait l’aller-retour Troyes/Carole avec 1 litre d’huile de frein spécial « Je résiste à Carole », Céline DELMAS pour ses mains pétrissantes, et enfin tout ceux qui sont venu nous rendre visite et nous soutenir…… car sans eux…la fête est moins drôle ! Rendez-vous à DIJON PRESNOIS ( à bientôt !!!! ) Eric PICQUOT & Loïc LORILLON En italique : les commentaires de Loïc |
Résumé de course 2004
DIJON PRENOIS |
« Du cœur… du gros cœur
! Voilà la qualité que l’ensemble du plateau devra avoir !
Et bien … nous aussi nous en aurons ! » Pour cette quatrième et avant dernière manche du CFE, nous retrouvons le fabuleux circuit de Dijon Presnois. Sa ligne droite qui n’en fini plus, ses enfilades rapides, ses dévers, ses montées et descentes, ses virages en « aveugle » et ses bosses ! Pfff, je ne me souvenais plus qu’il y en avait autant et qu’elles étaient autant sur les trajectoires ! Mais bon comme Dijon sera…..euh ça je l’ai déjà dit pour Carole…alors évitons les répétitions, est un circuit de référence et qu’il présente à mon sens de vraies qualités techniques pour progresser en termes de pilotage…alors place à la course ! Jeudi 5 août : Encore une fois on est à « la maison » et de nouveau pour mon copilote, il doit traverser l’univers pour venir nous rejoindre. Même venir à Dijon-Presnois est un plaisir, 160 km de route faite pour les motards avec de grandes enfilades rapides, des passages en sous-bois, de la route de montagnes (eh oui….c’est un peu vallonné dans le coin !) et une circulation des plus réduite … alors vous comprendrez que la route est déjà un avant goût de la couleur du week-end….une couleur chaude et vive ! (Pour ceux qui viennent du nord et donc de Troyes, Paris, Reims, etc…. la tronçon routier que je vous conseille passe par Bar S/Seine - Chatillon S/Seine - le Val Suson… à vous d’apprécier maintenant !). Sur place les participants aux journées K sont déjà là et ils sont nombreux….alors difficile de trouver la place nécessaire pour loger toute la fine équipe habituelle (EP RACI NG TEAM & TEAM AZ) ! Nous verrons bien ! On s’installe généreusement en se disant qu’au besoin il y aura toujours la possibilité de se serrer comme des sardines ! finalement Alain GOMEZ/Vincent COMBALOT #6 & Laurent YVIN/François RETAILLEAU #49 seront tout prêt de nous, la famille est complète….on peut commencer ! avec l’apéro traditionnel ! Petit ajout sur les caractéristiques géo-climatiques de DIJON : le temps change à la vitesse de l’éclair, il y pleut aussi fort et aussi vite que la canicule s’y installe ! Bon et bien nous ferons avec ! Vendredi 6 août : Comme d’habitude, le vendredi est consacré à la mise en point de la moto avec des séances de roulage libre organisées par le circuit. Pour cette fois, 4 séries sont proposées. Deux par pilotes, c’est peu, il ne va pas falloir se louper ! Et…on va se louper ! Lol’ part pour sa première série, la pluie est tombée une bonne partie de la nuit, les conditions sont moyennes mais surtout notre problème de frein avant surgit à nouveau ! Et au bout de la ligne droite avec un compteur bloqué à 299 à fond de sixième… ne pas être confiant dans les freins… et bien ce n’est pas bien ! Une nouvelle fois, on change le liquide de frein et on purge le circuit ! je pars pour ma série et au bout de 5 tours….le levier vient en butée sur la poignée ! Pourtant Dijon n’est pas un circuit de freinage comme l’était Carole ! Le spectre d’une impossibilité de faire la course se dessine dans mon esprit….et je n’aime pas cet art graphique ! Sous le coup du désespoir, nous décidons de partir à la recherche de toutes les pièces qui composent la chaîne de freinage pour les remplacer une par une et identifier la ou les responsables de cette ignominie ! La solution surgit alors que nous remplaçons le maître cylindre (grand merci à l’équipage #44 Cédric CORNAI & Eric CHAPIN pour le prêt du matériel pour tout le week-end, nous vous dédions notre résultat de course ! je regrette sincèrement de vous avoir oublié lors de mon temps de parole au micro du podium ! la pression, le manque d’habitude, j’espère rattraper mon oubli ici dans ce compte rendu !) et que ce présente à nous une vis de purge sur ce dernier ! même avec un levier dur….de nombreuses bulles s’échappent encore par cette purge haute ! Voilà, ma deuxième session me le confirme : nous avons du frein ! je valide la qualité des disques de la deuxième roue avant pour constater qu’ils n’influaient pas sur notre perte de garde ! Tout va bien pour le frein…mais je viens de « perdre » ma séance de roulage ! bon on verra bien pour les qualifs demain ! la démultiplication à l’air d’être bonne et les réglages suspensions aussi. Lol’ confirme mes impressions. Il n’est rien de mieux que de changer les habitudes pour en découvrir d’autres ! Aussi, ce soir c’est l’apéro amélioré….c’est à dire qu’il dure plus longtemps ! On passe une soirée géniale avec tout les copains sans trop se soucier des qualifs du lendemain. Un mot d’ordre pour l’équipe : ne pas se mettre de pression ! Car depuis le début de la saison, elle n’a pas été notre alliée ! alors nous la boudons et la remplaçons avantageusement par son opposé : la détente ! elle est bien plus facile à vivre et fait dormir comme un bébé ! (euh….le « qui pique » aussi aide un peu ! pour la recette du « qui pique » le spécialiste est Cédric et c’est relativement simple à préparer : vous prenez n’importe quelle alcool et vous le servez en bonne quantité dans le verre en disant « ben non c’est trois fois rien….c’est pas fort du tout ! » Une nuit de doux rêves ! Samedi 7 août : C’est moi qui m’y colle… avoir envie de mettre du gros gaz dès 9h00 le matin…. C’est ça la condition de pilote ! bon ben c’est parti ! Je tente d’oublier les bosses qui m’ont fait chuter l’année dernière, je dois assurer au moins un chrono équivalent celui que j’avais réalisé avec le 600 Gex (1’32’’50). Fin de ma série : 1’32’’820…presque ! mais j’ai pris confiance. Le circuit est toujours aussi génial et je sais où trouver du temps…je donne rendez-vous, pour ma deuxième série d’essais qualif, à l’aiguille des secondes ! Pour Lol’, qui ne parvient pas depuis le début de l’année à retrouver ses chronos, le problème est délicat : il se donne à fond…mais cette fichue « aiguille des secondes » le boude et elle lui fait encore un pied de nez avec sa collègue la météo…car au moment où la série commence, il pleut sur une partie du circuit ! trois tours pour fait un chrono respectable c’est court quand on n’est pas au mieux de sa confiance.. mais Lol’ s’en sort bien et il obtient le 16ème temps de sa série avec un 1’40’’591. L’aiguille des secondes est à l’heure pour son rendez-vous et moi aussi ! Des balles neuves sont montées, et je souhaite me mettre dans le rythme le plus vite possible et réaliser « ma pendule » avant les 10 tours parcourus. C’est au 6ème tour que l’Alfano va m’indiquer 1’32’’1 et se sera bien comme ça ! mon objectif est atteint : rouler au moins aussi vite que l’année dernière avec le 600, c’est fait et j’ai même gagné quelques dixièmes ! Pour Lol’, le beau temps est cette fois de la partie, mais les chronos de l’année dernière ne sont pas encore au rendez-vous pour mon copilote. Il est à 4 secondes de ses performances ! c’est à croire que le 1000 ne s’apprivoise pas aussi vite et bien qu’on peut l’imaginer. Le temps est de 1’34’’223 ! Nous serons en finale B à la 20ème place et je prendrai le départ ! La préparation de la moto et l’installation du box deviennent une formalité pour une équipe de plus en plus performante ! Place à la détente qui comme on le sait tous…..ne fait pas du tout le même boulot que la compression ! ! Donc comme convenu, on ne se mets pas la (com)pression et la soirée du samedi est à l’identique de celle du vendredi avec du « qui pique ». Notre raison ne s’éveillera que pour nous rappeler qu’il ne faut point veiller trop tard. Et hop une nuit de profond sommeil dans un paddock très décontracté ! Dimanche 8 août : Le réveil est facile et nous sommes tous motivés par cette belle journée qui s’annonce. J’ai envie de faire un bon départ et de me mettre rapidement en action ! Mise en pré-grille, départ avec un accrochage de justesse évité…je suis déjà très bien parti alors que c’est pour de faux ! ! tours de chauffe, mise en pré-grille définitive, et action ! je pars comme une balle ! comme pour une course de vitesse je ne lâche rien ! je prends intérieur immédiatement, et alors que les pilotes coupent pour engager le premier droite.. je suis encore gaz en grand et ça passe ! je suis super bien ! je double à chaque virage, la ligne droite montre l’excellence du moteur de la suz ! et je fonds sur mes concurrents. Je suis 6 au 9ème tour ! dans mon exaltation, je me surprends à retarder mon freinage au bout de la ligne droite et à engager la courbe à partir de la mi-piste ! Je me sens bien, je roule vite pour moi, et je suis du regard le pilote qui est devant moi et ne pense qu’a une seule chose…le doubler ! je veux du drapeau bleu ! Au passage, je réalise mon meilleur temps au 5ème tour en 1’31’’46 (je suis bien content de moi quand je repère ce temps sur l’alfano dans l’interminable ligne droite !). Mais voilà, mon nuage est éphémère, je ne suis pas un surhomme et pas un vrai pilote aussi peut être par la même occasion et je paye au prix fort mon début tonitruant ! alors que j’aborde le 10ème tour et me rapproche du 5ème…..je n’ai plus de jus ! je n’ai mal nul part… mais je suis à plat comme une batterie trop vieille ! je résiste 6 tours aux assauts de mes assaillants mais mes chronos chutent et je rétrograde dans le classement…. J’attends un deuxième souffle qui ne viendra jamais….je pousse pour faire mes 45 fatidiques minutes de relais et rentre 19ème…je me suis tué le physique pour une place…. Une erreur de débutant ! je tombe de la moto au lieu d’en descendre, la ravitaillement est ultra rapide, Lol’ part pour assurer son relais…et les commissaires de course viennent prendre de mes nouvelles car je suis plutôt déconfit. Après récupération de mon corps kidnappé par la fatigue, je prend conscience de mon erreur : en forçant j’ai du faire beaucoup trop d’apnée et c’est certainement asphyxié que j’ai terminé mon relais ! Lol’ assure son relais avec une régularité qui n’a pas été la mienne et nous remontons dans le classement. Je prends mon relais avec conviction pour rouler avec plus de régularité pour conserver notre place ! Je tente de hausser le rythme croyant avoir récupéré et roule deux tours en 1’31 mais le physique n’est plus là…et je reviens à un rythme en 33’ qui est plus proche de celui que je peux tenir avec constance sur ce relais ! Lol’ va terminer la course en cherchant à doubler systématiquement et cette attitude va être payante car nous rentrons dans les 10 à deux tours de la fin de course ! C’est notre meilleur résultat jusqu’à présent et comble de bonheur nous sommes troisième en 1000 Stocksport ! un podium ! génial ! et une petite coupe à la maison ! NB : pour le Vigeant c’est promis, le « qui pique » sera réservé au vendredi strictement ! EP Racing Team remercie l’ensemble de ses partenaires pour leur soutien dans notre participation au Championnat de France d’Endurance : DM LETTRES, AEROGRAPHE, DAFY MOTO, YOHANN MOTO SPORT, HAIR LINE, AX’S RACING, ESPRIT-RACING, NT BOIS, TONNELLERIE de MERCUREY, et les magasins SUPER U. Et bien sur les pilotes remercient toute l’équipe : mon père Jacky, Sébastien (Marsu !), Val (sa chère et tendre !), Cédric, Isa, Momo et Floflo, L’équipage #44 (Cédric CORNAI & Eric CHAPIN) pour leur aide matériel qui nous a permis de poursuivre notre week-end et avec qui nous partageons sans retenue notre résultat !, mon ami Denis BERARD pour avoir accepté une nouvelle fois de faire l’aller-retour Troyes/Dijon avec le matériel que j’avais négligemment oublié dans le garage, Céline DELMAS pour l’offre de ses mains réparatrices de physique, et enfin tout ceux qui sont venu nous rendre visite (avec une attention particulière pour notre sponsor TONNELLERIE DE MERCUREY en la personne de Frédéric VAYSSE pour sa visite et son engouement à suivre notre participation à cette manche du CFE) et nous soutenir…… car sans cette présence…la fête est moins drôle ! Rendez-vous pour la dernière manche de la saison au VIGEANT Eric PICQUOT & Loïc LORILLON |